Le jour J est arrivé et avec lui le stress monte car les coffrages ne sont pas finis ni les ligatures des ferraillages. Tout le monde s'active pourtant depuis 8 heures du matin, pour l'occasion mes parents et mon frère sont là pour aider ainsi qu'un ami Eric qui manie aussi bien les clubs de golf que le marteau piqueur! Manque de chance la toupie est largement en avance alors que nous sommes en retard, sachant que le béton n'attend pas il faut accélérer la cadence...pendant ce temps le livreur de béton déballe son impressionnante tuyauterie à rallonge qui permettra d'atteindre et de déverser rapidement son frais mélange dans les gorges accueillantes des fondations...(et oui ça fait rêver messieurs) !
Vers midi l'opération commence, c'est impressionnant de voir avec quelle vitesse le béton vient remplir les tranchées. Equipés d'un long bâton vibrant (ça fait rêver mesdames!) et de raclettes pour répartir le liquide visqueux chacun s'attache à ce qu'il ne dépasse pas le haut de mes piquets qui disparaissent trop rapidement et facilement sous l'épais amalgame gris.
L'opération était terminée depuis plusieurs heures quand mon homme se rendit compte que dans la précipitation il avait oublié les ferraillages verticaux du mur de séparation avec le voisin, c'est donc à la lumière d'un spot extérieur qu'il retourna les planter dans le béton qui n'était heureusement pas encore solidifié.