Une fois les murs du rez-de-chaussée montés il faut rapidement envisager la coulée de l'escalier extérieur car sans lui pas d'accès possible pour couler la dalle supérieure. L'hiver 2007 est déjà là, mon homme fait marcher les projecteurs extérieurs jusque tard le soir pour creuser les fondations des piliers de la terrasse extérieure, je crois que ces derniers ont de quoi résister à n'importe quel cyclone à en croire le nombre de sac de bétons qui sont partis dans l'opération. Mais voilà que le doute s'installe, que l'angoisse monte à mesure que l'on se rapproche de l'étape suivante ; le coffrage de l'escalier ! Car il doit épouser les courbures de la partie arrondie et de ce genre d'escalier, personne ne peut nous donner la règle de calcul permettant de découper une paillasse qui soutiendra le béton des marches. Trois mois de réflexions intensives commencent, chaque soir lorsque je rentre à la maison j'entends la même question : » Comment je vais faire PTITBOUT ? »
La nouvelle année s'annonce, mon homme décide d'arrêter de fumer mais l'association chantier -clope est très difficile à effacer pour un gros fumeur comme lui, il est donc incapable pendant deux mois de mettre un pied sur le chantier et d'avancer. Alors il se remet au jogging intensif tel Forest Gump il court presque tous les jours pour évacuer tout ce stress accumulé depuis des mois et éviter aussi de prendre trop de kilos.
Au mois de Février 2008 il se motive, commence par dessiner l'emplacement des marches puis se lance dans la découpe de plaques de contreplaqué que l'on finira par ajuster sur place à la main à coup de scie. Il faut ensuite étayer afin de soutenir le poids du béton et colmater les petits trous par de la mousse PU pour éviter que le béton ne s'infiltre le long du mur.
Enfin au printemps le résultat est là, l'escalier est coulé, puis la petite terrasse du haut, on peut désormais envisager de faire la dalle supérieure dans de bonnes conditions.